Chaudière gaz à condensation - Source Viessmann
Avec un rendement bien plus intéressant que la chaudière classique, la chaudière gaz à condensation peut assurer aussi bien la production de chauffage que celle de l’eau chaude sanitaire. Ecologique et économique, découvrez tout du principe, du fonctionnement et du prix de ce type d’équipement.
Egalement connue sous le nom de chaudière HPE (Haute Performance Energétique), la chaudière à gaz à condensation peut être mise en oeuvre dans de nombreux projets, que ce soit en neuf ou en rénovation.
En rénovation, opter pour un tel type de chaudière permet à la fois de disposer d’un matériel plus performant mais aussi moins énergivore et plus écologique. Devenue un véritable standard, la chaudière à condensation répond parfaitement aux attentes de la directive européenne ErP (Energy related Products) entrée en vigueur le 26 septembre 2015. Cette directive précise les attentes minimales en termes de rendement énergétique, Elle apporte également des données concernant les limites en matière d’émissions polluantes et acoustiques.
Aujourd’hui, les seules chaudières à être autorisées sur le marché sont celles dont le rendement saisonnier est au moins égal à 86 %.
Reconnue pour être la plus efficace des chaudières gaz, lors de son fonctionnement, la chaudière à condensation utilise aussi bien la chaleur produite lors de la combustion du gaz que celle renvoyée dans le conduit de cheminée sous forme de fumées. Concernant les fumées, elles sont refroidies de manière à récupérer sa vapeur d’eau sous forme liquide. Par ce procédé, l’installation puise la quasi totalité de la chaleur issue des fumées afin de la convertir en énergie de chauffage et réduit ainsi la consommation de gaz entre 10 à 25 %.
Ce principe est compatible avec toutes les installations de chauffage à eau chaude et son alimentation pourra se faire par le biais du réseau urbain avec du gaz naturel ou, le cas échéant, via une citerne de propane. Dans l’idéal, la chaudière sera couplée à un circuit de chauffage central basse température permettant de maximiser la condensation via une température de retour inférieure. Dans la pratique, cette température de retour n'excédera pas les 50 degrés.
Côté puissance, cette chaudière affichera entre 5 à 25 kW. Le choix final sera déterminé par la taille du logement notamment, mais aussi le nombre de pièces d’eau à alimenter.
Si elle affiche un ETAS (Efficacité énergétique saisonnière) supérieur à 90 %, elle est alors considérée comme HPE, un critère qui permet d’accéder à la prime économies d’énergie et au crédit d’impôt dont il est question dans un autre chapitre. Par ailleurs, cette technologie propose un excellent rendement pouvant atteindre les 110 % (plus d’énergie produite que d’énergie consommée). Un principe qui ouvre donc de belles opportunités en termes d'économie d'énergie et qui permet, en outre, de protéger l’environnement puisqu’il est moins émetteur de CO2 qu’un système classique.
Dans sa version murale, la chaudière gaz à condensation est facile à installer et permet un gain de place très intéressant pour les logements de petite surface. Généralement placée dans la salle de bain ou la cuisine, elle propose le chauffage et, si besoin, la production d’eau chaude sanitaire. Adaptée pour une installation dans le neuf comme dans la rénovation, elle est une option à la fois peu encombrante, légère et économique.
Dans sa version au sol, la chaudière gaz à condensation assure elle aussi la production de chauffage et, si besoin, celle de l’eau chaude sanitaire. Plus encombrante que la version murale, elle prend généralement place dans la cave, la buanderie ou encore au sous-sol ou dans le garage. Disponible en construction neuve, elle sera également idéale pour remplacer une ancienne chaudière.
Contrairement aux chaudières classiques qui se contentent de rejeter les fumées de combustion, la chaudière à condensation prend en compte et exploite cette autre source d’énergie.
Dans la pratique, voici le fonctionnement de la chaudière à gaz à condensation :
En effet, contrairement à une chaudière traditionnelle, lors de son fonctionnement, la technologie embarquée dans la chaudière à condensation permet de capter les calories des fumées de combustion afin de les condenser en vapeur d'eau, ce qui libère de la chaleur. Un tel fonctionnement permet d’augmenter le rendement global de l’installation entre 10 à 12 % et de réaliser jusqu’à 30 % d’économies d’énergie.
Les évacuations pour ce type de chaudières consistent en l’évacuation des eaux et celle des fumées.
Afin d’évacuer les eaux résiduelles de la condensation, il existe deux options. Les condensats seront systématiquement dirigés vers le conduit des eaux usées du logement. Le conduit installé sera étanche et anti-corrosion. En PVC il pourra alors supporter l’acidité des condensats. Par ailleurs, il faudra qu’il y ait un minimum de débit afin de neutraliser cette acidité.
Première option : installer une évacuation gravitaire (transport de l’eau par canalisation) vers l’extérieur du logement. Cette méthode permet d'utiliser la gravité pour évacuer les condensats. Cela requiert que la chaudière soit alors surélevée lors de sa mise en place.
Deuxième option : coupler la chaudière à un système de pompage. La pompe sert ainsi à réguler l’évacuation des condensats et évite le recours à certains travaux tels que l’installation d’évacuation extérieure.
Concernant l’évacuation des fumées, elle se fera par le biais d’un conduit en plastique ou en inox.
Première option : le tubage (inox). En rénovation, il sera possible de chemiser la cheminée existante avec un principe de tubage.
Deuxième option : la ventouse (plastique). Facile à installer elle offre l’avantage d’une parfaite étanchéité. Fixée directement au mur, elle ne nécessite pas de ramonage contrairement au tubage.
De nombreux avantages sont associés à la mise en oeuvre d’une chaudière à gaz à condensation. Il est déjà possible d’en mettre un certain nombre en avant.
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Avantages |
Performance |
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Economie |
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Ecologie |
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Autres atouts |
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Comme pour tout système de chauffage, il est important de s’entourer de professionnel afin d’assurer une pose dans les règles de l’art et des raccordements parfaitement effectués. En outre, dans le cas particulier de l’alimentation au gaz, il vous faudra faire appel à un installateur qualifié et agréé dans ce domaine précis. Ce dernier sera effectivement au fait de l’ensemble des mesures de sécurité à observer pour ce type d’appareil.
Pour cet expert, la mise en oeuvre de votre chaudière à condensation ne sera pas plus compliquée que celle d’un modèle gaz classique. La différence majeure réside dans la nécessité de prévoir des sorties d’évacuation adaptée comme vu précédemment.
Chaque année, il faudra faire procéder à un entretien de la chaudière à gaz à condensation. Afin de vous garantir toute la sécurité attendue, c’est un professionnel agréé qui devra impérativement s’en charger. Ce dernier, lors de son intervention, contrôlera l’état général de l’installation, changera les éventuelles pièces défectueuses, effectuera un nettoyage des organes principaux et vous apportera des conseils afin de pérenniser et d’optimiser votre matériel.
En fourniture, il faudra compter, selon le modèle, la marque et la puissance de l’appareil sélectionné, un budget oscillant entre 1 500 et 5 500 €.
Pour son installation, un professionnel facturera une main d’oeuvre pouvant aller de 500 à 2 000 €. L’écart provient de la difficulté et des différents éléments à prévoir pour cette installation. En effet, il faudra prévoir un budget de plus en plus conséquent s’il faut, en plus de la pose et du raccordement de base, assurer :
Dans le cadre de vos travaux de mise en oeuvre d’une chaudière à condensation au gaz, il vous est possible de prétendre à différentes aides qui vous seront accordées sous certaines conditions.
Il est à noter que, pour accéder à ces différentes aides, il faudra en passer par un professionnel RGE (Reconnu Garant de l’Environnement).
Destinées à remplacer progressivement l’ensemble des chaudières traditionnelles, les modèles à condensation vont bientôt devenir obligatoires, sauf dans certains cas où sera encore tolérée la mise en oeuvre de la chaudière basse température (dans le logement collectif notamment). En effet, il a été demandé aux fabricants de ces matériels de ne produire que des équipements dotés d’un bon rendement. L’ETAS doit désormais être supérieur à 86 %.
Par ailleurs, la Réglementation Thermique 2012 (RT 2012) impose un plafond de consommation d’énergie pour toute construction en neuf. Et la directive Européenne ErP vue dans un précédent chapitre impose également certaines contraintes au niveau des chaudières. Ainsi, depuis septembre 2015 les chaudières doivent respecter les étiquettes suivantes :