Novembre 2007
Nous nous dirigeons indubitablement, du moins dans le neuf, vers un habitat basse consommation (ou basse énergie), nécessitant moins de 50 kWh/m2 pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire.Dans cet habitat, très bien isolé thermiquement, avec 25 cm d’isolant sur les murs, avec un double ou triple vitrage isolant, la consommation de chauffage ne représente que 2 à 3 kW, voire moins si l’on récupère les calories sur la ventilation mécanique contrôlée (VMC). Est-ce alors nécessaire de prévoir un système de chauffage par pièce, type radiant ou plancher chauffant ? Récupérer la chaleur de la ventilation
Source : Minergie La maison dans son « cocon thermique » ne demande quasiment plus de chauffage. Seuls deux postes subsistent : la production d’eau chaude sanitaire, propice à l’utilisation des énergies renouvelables comme le solaire, et la ventilation, nécessaire pour introduire l’air neuf indispensable à une bonne hygiène et à la sauvegarde du bâti. Les conditions pour une maison basse énergie
Source : Minergie Déperditions de chaleur réduites et dispositif d’aération : une garantie de confort et d’économies d’énergie
Alors qu'en simple flux, l ’air vicié et l’air neuf sont entraînés par un seul ventilateur, la VMC double flux en comprend deux. Entre les deux flux d’air, un échangeur de chaleur, assure la récupération de 60 à 70 % des déperditions dues au renouvellement d’air, soit une économie de chauffage d’environ 15 % par rapport à un simple flux classique et environ 8 % par rapport à un simple flux hygrorégulé.
Ce système minimise les déperditions énergétiques par récupération des calories et économise l'énergie liée au chauffage. Il a également l'avantage d'assurer une protection acoustique vis-à-vis des bruits extérieurs. Le double flux thermodynamique Un système qui s'apparente au double flux récupération statique, mais la présence de l'échangeur thermodynamique lui permet de dépasser le seul dispositif de renouvellement d'air pour s'approcher davantage d'un générateur performant de chaleur par l'optimisation de la récupération des calories de l'air extrait, qui assure de surcroît le rafraîchissement l'été. Le fonctionnement, d'une part, repose le plus souvent sur un ventilateur associé à une colonne d'extraction d'air vicié et un autre destiné à amener l'air neuf. D'autre part, l'échangeur thermodynamique va permettre de préchauffer et rafraîchir l'air desservi dans le séjour et les chambres. Principe du double flux thermodynamique
Ce système permet d'apporter une température de complément en hiver et un rafraîchissement en été. Une qualité d'air optimale par une qualité de filtration accrue, la déshumidification de l'air en phase de rafraîchissement et d'importantes économies d'énergie grâce à la récupération de chaleur. Et l’eau chaude sanitaire ? Une innovation : le chauffe-eau thermodynamique sur air extrait, pour les habitations d’une surface habitable supérieure à 160 m2. En effet, une VMC rejette chaque jour une quantité d’énergie non utilisée. Avec ce système, les calories sont captées et accumulées dans un ballon d’eau chaude. Le système est donc constitué d’une VMC , d’un ballon de 300 litres et d’un générateur thermodynamique. Ce chauffe-eau fonctionne sur le principe d’une pompe à chaleur air extrait/eau. Au lieu de rejeter la chaleur à l’extérieur, le chauffe-eau capte cette énergie et la transfère à l’eau chaude sanitaire contenue dans le ballon par l’intermédiaire de deux échangeurs en inox. Le contrôle de la température de l’eau chaude est assuré par un thermostat, et une résistance électrique de 2 400 W peut prendre le relais pour une mise en température élevée afin d’éviter la prolifération de bactéries telles que la légionelle ou en secours.
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Jacques Ortolas s'est spécialisé depuis des années dans la recherche de solutions d'économies d'énergie et d'exploitation optimisés des installations. Son expérience en la matière en fait un expert reconnu qui participe fréquemment à des groupes de réflexion chargés de définir les politiques énergétiques et environnementales.