Décembre 2007
La nature du revêtement de sol influe sur la puissance thermique émise par le plancher. D’où le rôle déterminant dans le choix de ce revêtement. Si, a priori, il n’existe aucune véritable contre-indication concernant les revêtements de sol pour l’installation d’un plancher chauffant, certaines précautions sont tout de même à prendre. Et quelques débats demeurent entre les professionnels…
« Il est recommandé d’installer un plancher chauffant avec un revêtement de sol conducteur, indique Michel Gay, directeur technique de Giacomini France, qui a présidé un groupe de travail sur la mise en place du DTU 65.8, relatif à l’installation de ce type de planchers, et qui a participé à l’élaboration de la norme européenne EN 1264 concernant les applications de planchers chauffants/rafraichissants. Ainsi, un carrelage, par exemple, ou de la pierre, seront préférables à une moquette, car ils auront moins de résistance thermique. » En revanche, un débat persiste en ce qui concerne les parquets. Si le Cahier des Prescriptions Techniques du CSTB (« CPT Raf », Cahier du CSTB n° 3164) traitant des planchers chauffants et rafraichissants, recommande de ne pas installer de parquet au-dessus d’un plancher chauffant, certains professionnels considèrent que le risque est minime et affirment qu’hormis les parquets flottants (en raison de la sous-couche nécessaire qui est contraire au principe même de chauffage par le sol), tous les revêtements de sol se prêtent à l’installation d’un plancher chauffant. Toutefois, tout le monde s’accorde à dire que quelques précautions doivent être prises pour ce qui concerne la pose de parquets collés, notamment dans le type de colle utilisé. Dans certains cas, et sous certaines contraintes techniques, l’utilisation d’un plancher rayonnant électrique intégré dans la colle à carrelage peut s’avérer judicieux : cette technique peut, en effet, en cas d’incident, faciliter l’accès aux éléments défectueux. Attention au mode rafraîchissement Concernant les revêtements de sol stratifiés, il est tout à fait possible d’en installer sur un plancher chauffant à eau chaude, à condition que les travaux soient effectués en bonne et due forme. Le revêtement de sol stratifié affiche une résistance thermique favorable et permet ainsi une opération particulièrement économique du chauffage au sol à l'eau chaude. La couche isolante doit toutefois être adaptée à ce type de chauffage et la résistance thermique ne doit en aucun cas être trop élevée. Choisir le bon enrobage Les différentes réglementations indiquent que la résistance thermique des revêtements de sol, y compris leur éventuelle couche de désolidarisation associée (sous couche acoustique par exemple), ne doit pas, dans tous les cas, dépasser 0,15 m² K/W.
Dans le système présenté ci-dessus, la conductivité thermique est 2,5 W/m°K, soit deux fois plus élevée qu'une chape classique. En outre, l’épaisseur est réduite, l'enrobage étant de 3 cm au-dessus des tuyaux, contre 4 cm pour les chapes classiques.
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Jacques Ortolas s'est spécialisé depuis des années dans la recherche de solutions d'économies d'énergie et d'exploitation optimisés des installations. Son expérience en la matière en fait un expert reconnu qui participe fréquemment à des groupes de réflexion chargés de définir les politiques énergétiques et environnementales.