Décembre 2007
Le chauffage par le sol remonte à l’époque romaine. Soucieuse de son confort thermique, la population des grandes villes romaines se chauffe au moyen de carneaux en terre cuite dans lesquels de l’eau chaude ou de la fumée circule.
Il suffisait d’y penser ! Le concept de plancher chauffant était né. Deux millénaires plus tard, dans les années soixante, plus exactement, le système de chauffage par le sol refait surface.
Toutefois, les débuts de cette technique sont difficiles. Les planchers chauffants sont installés en masse dans de
nombreux logements sociaux locatifs dont l’absence d’isolation entraîne d’importantes déperditions de chaleur. Afin de
chauffer correctement ces bâtiments, les températures au sol peuvent alors atteindre 35 à 40 °C ! Pas étonnant que
maux de têtes, problèmes vasculaires, jambes lourdes et autres varices fassent leur apparition... D’où le discrédit jeté
sur ces systèmes. Une mauvaise réputation dont ils ont encore aujourd’hui du mal à se défaire.
Pourtant, dès 1979, un décret vient généraliser un nouveau procédé de plancher, et fixe une température relativement basse (28 °C maximum) et régulable individuellement. Un système encore un peu plus amélioré avec les tubes en matériaux de synthèse. C’est ce décret qui est à l’origine de l’appellation « planchers chauffants basses températures » ou PCBT. Le confort pour le corps
Aujourd’hui, les systèmes intégrés conçus dans ces matériaux de synthèse assurent confort et sécurité à leurs nombreux utilisateurs.
Près 5 millions de foyers ont adopté le plancher chauffant, qu’il soit électrique ou à eau. Une étude menée récemment par le Syndicat
national des fabricants de composants et de systèmes intégrés de chauffage, rafraîchissement et sanitaires (Cochebat), en
collaboration avec la Société européenne de Phlébologie, a montré que les planchers chauffants par eau basse température
(l’étude n’ayant pas porté sur les systèmes électriques) ne peuvent plus être considérés comme un facteur de risque de maladies
veineuses. Pendant près d’une année, cette étude a analysé, auprès de 84 personnes, les conséquences de ce procédé de
chauffage sur le système veineux. Les sujets retenus étaient, de façon aléatoire, soit des patients sains, avec ou sans antécédents
familiaux de problèmes veineux, soit des patients souffrant de maladies veineuses. Chacun d’entre eux a subi deus cliniques à 10 mois
d’intervalle. Dans 69 % des cas, la stabilité de l’état clinique a pu être constatée et son amélioration dans 24 % des cas. Les arguments
cliniques n’ont indiqué aucun effet pervers de ce système de chauffage. La température ambiante de 18 °C était constante quel que
soit l’endroit choisi dans une pièce et les patients ne se sont pas plaint de ressentir une chaleur trop forte ou une sensation de froid
sous la plante des pieds. A l’inverse, une impression de confort a été largement mentionnée. Tout en discrétion
Des verres chauffants
Le concept de chauffage invisible fait d’ailleurs réfléchir de nombreux créateurs. Le verre chauffant, par exemple. Le principe est
simple. Un film conducteur transparent est appliqué sur le verre intérieur d'un double vitrage. Reliée au secteur, cette couche
métallique invisible s’échauffe et émet de la chaleur par rayonnement. Parallèlement, le verre extérieur du double vitrage est
doté d'un film conducteur transparent. Son but : réfléchir les longueurs d'ondes permettant le chauffage vers l'intérieur de la pièce.
Ce montage permet non seulement de chauffer mais fait également office de bouclier thermique en empêchant la chaleur de se
diffuser vers l'extérieur. C'est la même technologie qui est utilisée dans des miroirs pour les rendre chauffants, par rayonnement
également. Ils peuvent atteindre une température de surface de 40°. Ils sont surtout utiles comme chauffage d'appoint.
Autre système, totalement nouveau en France : la plinthe chauffante. Comme une plinthe habituelle, la plinthe chauffante
est installée à la base des murs principaux, laissant ainsi toute liberté dans l'aménagement intérieur. Outre une vaste
palette de couleurs, la plinthe peut prendre une multitude d'aspects comme le bois, le marbre, la pierre, la faïence, etc.
Un produit haut de gamme, à chaleur rayonnante, dont le design (les plinthes font 40mm x 30mm) lui permet de s'intégrer
partout, y compris dans le socle des éléments de cuisine.
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