Mars 2008
Pour que les maisons atteignent des niveaux de performance « A » soit une consommation de confort chauffage, eau chaude sanitaire et rafraichissement, inférieure à 50 kWh/m2/an, le passage aux énergies gratuites est une voie prioritaire. Energies gratuites : une voie prioritaire ! Il s’agit en effet de récupérer l’énergie du soleil stockée dans l’air et la terre, par la géothermie et aérothermie avec pompe à chaleur, via la récupération par puits canadien, ou le rayonnement direct via des panneaux solaires thermique pour l’eau chaude sanitaire et/ou le chauffage, et des panneaux photovoltaïques pour l'électricité. La maison à basse consommation est caractérisée par 3 principes de base :
La géothermie et le solaire : sont-elles des solutions à préférer ?. Une fois les déperditions réduites au minimum, les systèmes « moteurs » pouvant assurer les besoins de chauffage et de d’eau chaude sanitaire sont la géothermie et le solaire. Une énergie renouvelable comme le bois offre des avantages d’exploitation qui s’impose par rapport au fioul ou au gaz, voire à la pompe à chaleur en maison individuelle. Bref, nous l’aurons compris, aucune solution n’est universelle et passe-partout. Néanmoins, et principalement dans la construction neuve, la géothermie et l’exploitation de l’énergie du sol pour faire fonctionner une pompe à chaleur pour le chauffage et l’usage d’un puits canadien, est une solution avantageuse en terme de gain en« kWh ». D’un autre côté et pour être objectif, si votre maison sur-isolée n’occasionne que très peu de déperditions, est-il encore raisonnable pour 2 ou 3 kW par exemple de besoin de mettre en œuvre toute une installation de géothermie ? Quel est le coût écologique ? Quel le réel bilan carbone de tout ce matériel ? Dans ce cas là, et si les besoins de chauffage vont en diminuant pour être réduits à quelques kW, les besoins d’eau chaude sanitaire répondent eux à un usage de confort, que l’on peut certes réduire. Cependant, une famille de 5 personnes, même avec des économiseurs d’eau et l'usage de douches plutôt que de bains, consommera toujours une part, qui, si elle n’augmente pas, sera de plus en plus significative dans le bilan énergétique global de la maison. La réponse ? Pour la production d’eau chaude sanitaire, la réponse est assez immédiate, c’est le solaire thermique qui peut couvrir entre 50% et 80% des besoins, qui est peu onéreux à l'installation. Il restera toujours 1 ou 2 KW manquants qu'il faudra bien appporter. Les quelques 2 kW manquants ne peuvent-ils pas ainsi être apportés en électricité directe via le raccordement au réseau électrique? Cette solution (décriée par les intégristes) permet d'être contrôlée avec la plus grande souplesse par une régulation (domotique) et assurer une chasse au gaspi des plus efficaces. Et si ces 2 KW étaient fournis par des panneaux photovoltaïques ? Il en faudrait sans doute entre 14 et 16 m2, ce qui compte tenu du rapport coût/rendement n'est pas très optimal...mais vous assure une totale indépendance énergétique.
Sources et liens utiles
|
Véronique Bertrand a exercé pendant de nombreuses années son métier d'ingénieur spécialisé en installations thermiques à travers le monde. Depuis son retour en France elle met à disposition sa grande expérience en apportant un regard pragmatique et des solutions simples à des problèmes complexes d'optimisation énergétique.