Octobre 2007
Le parc des chaudières à gaz dans les immeubles d’habitation, mais également dans le tertiaire et l’industrie, est ancien. Vétustes, pas toujours bien entretenues, souvent surdimensionnées, ces chaudières offrent des rendements dégradés, parfois inférieurs de 30 % à ceux des chaudières de nouvelle génération.*
Il existe aujourd’hui quatre types de chaudières en fonctionnement. Les chaudières classiques installées depuis plus de trente ans et qui offrent un rendement (énergie/production de chaleur) compris entre 80 % et 90 %. Viennent ensuite les chaudières à haut rendement, avec des rendements de production entre 90 et 95 %. Aujourd’hui, ces chaudières sont la référence en France en termes de règlementation thermique.
Le but de l'installation de chauffage est de compenser les déperditions de chaleur pour maintenir la température intérieure constante. Il faut donc dimensionner au plus juste le choix de la chaudière afin de limiter la consommation d’énergie (perte à l’arrêt proportionnelle à sa puissance nominale), d’optimiser le coût d’investissement et de réduire la production de substances toxiques comme les oxydes d’azote (NOX) et les imbrûlés. Pour une rénovation ou pour du neuf, il est préférable d’opter pour une chaudière à condensation, ces dernières ont un coût certes plus élevé (de l’ordre de 20 %) mais elles sont d’un meilleur rendement. De plus, elles abaissent la facture de gaz de 20 % et le retour sur investissement ne dépasse pas 5 ans. Sinon, pour une installation récente ne disposant pas de récupérateur de chaleur et en fonction de l’encombrement de la chaufferie, il est préférable d’associer au générateur un récupérateur de fumées. Certaines sociétés proposent des chaudières à condensation de fortes puissances, pouvant atteindre quelques MW, ce qui couvre largement les besoins de tout type de bâtiment (logement collectif, tertiaire ou industrie). La réglementation pousse évidemment à utiliser les matériels les plus performants. La condensation est d’ailleurs en passe de devenir le nouveau standard dans le cadre de la prochaine réglementation thermique, RT 2010. Plus la RT évolue, plus les besoins en chauffage diminuent : 3 à 8 kW suffisent désormais à compenser les déperditions. Nous voyons donc apparaître sur le marché des chaudières de 15 à 23 kW pour un usage domestique, mais extrêmement modulantes de 15 à 100 %, dont la puissance est surtout conditionnée par les besoins en eau chaude sanitaire. Ces derniers étant en largement plus en progression que les besoins de chauffage à proprement parler.Avec ce type de chaudières, mixtes ou à double usage (chauffage + eau chaude sanitauire), il y a trois solutions : soit l’installation d’un système à accumulation en reliant sa chaudière à condensation à un ballon, solaire par exemple (c’est le système le plus confortable pour la fourniture d’eau chaude sanitaire car il possède la plus grande capacité de réponse) ; soit la mise en place d’un système à production instantanée avec un débit de l’ordre de 12l/min ; ou, dernière solution, une chaudière à micro-accumulation avec un petit ballon de 6 litres en interne, solution intermédiaire en termes de confort en eau chaude sanitaire et d’encombrement. Et le fioul ? Le problème est très différent avec cette énergie. Le marché des chaudières fioul accuse un recul de 20-25% en 2005 et continue de chuter de 20% depuis le début de l’année 2006 en raison du prix du combustible. Le « fioul » se voit aujourd’hui contraint d’aller vers la condensation pour un gain de rendement et une utilisation plus rationnelle de l’énergie. Si ces générateurs existent depuis longtemps en Allemagne, en France il fallait sauter plusieurs obstacles : le coût, en premier lieu. Mais également le niveau de soufre dans le fioul qui imposait l’emploi de matériaux extrêmement résistants aux acides des condensats. Peu de fabricants possèdent la technologie des brûleurs modulants, très performants mais chers. D’ailleurs, beaucoup en restent aux brûleurs deux allures. C’est la pression commerciale due à la baisse des ventes qui est responsable du développement rapide de l’offre de produits depuis seulement mi-2005. Car il y a urgence. Si le fioul a pu se sentir les coudées franches sur son marché – en milieu rural notamment –, il se retrouve maintenant plus frontalement en concurrence avec les pompes à chaleur, les chaudières bois, et parfois le gaz naturel ou le gaz propane. Economies d’énergie
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